Analyse du livre système 1 système 2 de Daniel Kahneman (Think fast, think slow) (2012)

Analyse du livre système 1 système 2 de Daniel Kahneman

Chapitres 1 à 8

 

Première partie : deux systèmes de pensée

 

Chapitre 1

L’auteur décrit les systèmes.

 

Le système 1 concerne les actions intuitives et simples.

Le système 2 les actions nécessitant concentration et réflexion.

 

Chapitre 2 :

La première partie parle de la dilatation des pupilles et de l’augmentation du rythme cardiaque en cas d’effort cérébral.

On apprend notamment qu’une pupille se dilate d’environ 50 % et que le rythme cardiaque augmente de sept pulsations par minute.

C’est le maximum qu’un sujet peut supporter au-delà c’est l’abandon.

 

On enchaîne ensuite sur les explications du système exécutif en charge d’exécuter une série de tâches. Il explique que passer d’une tâche à une autre nécessite une plus grande concentration.

 

Chapitre 3 :

Dans une première section on parle du système intuitif et le raisonnement réfléchi. Il résume aussi la difficulté de le maintenir et des effets des pensées parasites sur ce dernier.

 

Chapitre 4 :

On parle de la machine associative.

D’abord dans une première partie il explique les réactions que provoque l’association de 2 mots.

On énumère des réflexes physiques et mentaux de l’association, on nous explique que la conjonction de deux mots fait réagir l’organisme en simulant des scénarios et en créant une réaction émotionnelle voir un recul physique

 

C’est l’association d’idées.

Il peut y avoir des exceptions d’associations des faits, de propriété, de famille d’objets, l’essentiel du travail de la pensée associative est muet et inconscient.

 

Dans une autre partie on nous parle de l’amorçage

 

En bref les expériences passées influent sur les résultats d’une association.

Et inversement une association de mots influe sur des actions à venir

 

Une association de mots peut en influencer une autre et etc.

Par exemple si on fait une association de mots sur le thème de la vieillesse ou qu’on pense à la vieillesse on fera l’action qui suit plus lentement.

 

Pour conclure on nous explique que les effets d’amorçage sont du système 1 et que nous n’y avons aucun accès conscient.

 

Le système 1 fournit les impressions qui se transforment souvent en convictions et est la source des impulsions qui deviennent nos choix et actes. Ils offrent une interprétation tacite de ce qui nous arrive et de ce qui se passe autour de nous en rattachant le présent au passé récent et à ce que l’on attend de l’avenir proche.

Il est la source de nos jugements intuitifs rapides et souvent précis et tout cela inconsciemment de tous ces agissements.

 

Le système 1 est à l’origine de bon nombre d’erreurs systématiques de nos intuitions

 

Moralité :

La vue d’un objet négatif ne stimule pas la créativité.

Le monde n’est pas aussi logique que nous le pensons, sa cohérence est liée à la façon qu’à l’esprit de fonctionner.

Quelqu’un qui est amorcé pour trouver des défauts, ne voit que ça.

Je me suis obligé à sourire et en de ce fait je me sens mieux !

 

Chapitre 5

L’aisance cognitive

 

Ici il explique que le climat affecte l’aisance cognitive :  une expérience répétée, être de bonne humeur, une idée déjà amorcée (un déjà vu).

Mais aussi que selon la difficulté on utilise plus ou moins le système 2.

 

Ici on cite plusieurs phrases, que certaines sont vraies et d’autres fausses.

Si le mensonge est gros on aura tendance à relire les phrases, car on peut penser à un piège.

On lance donc une association images-idées pour faire la part des choses, c’est le système 2 qui prend le relais.

 

Dans une autre section, il explique que la taille la police et la couleur d’un texte est très important pour l’aisance cognitive.

En effet en prenant un texte difficile avec une écriture normal 90 % des participants font une faute. Même test avec une police moins visible seulement 35% réussissent.

 

Moralité :

Il ne faut pas rejeter de lire quelque chose pour la simple raison que la police le rend difficile à lire

Nous avons tendance à croire quelque chose parce que cela a été dit et redit.

Prenons le temps d’y réfléchir, de l’analyser.

 

Chapitre 6

La norme, la surprise et les causes

 

Ici on nous explique que si un événement est survenu de façon totalement imprévue nous sommes évidemment surpris.

Si le même événement se reproduit de nouveau, nous serons moins surpris et nous nous attendrons à ce qu’il se reproduise une troisième fois.

La présence d’un troisième cas nous paraîtra tout à fait normal.

 

Combien d’animaux de chaque espèce Moïse embarque a-t-il sur l’arche ?

On parle d’animaux et d’arche on trouve la question normale sauf que c’est Noé qui l’a fait. On est confus car Noé et Moïse ont le même nombre de syllabes on fait donc une association entre Moïse et Noé mais aussi entre Moïse et arche.

 

Si on pose la même question avec Georges Washington ça ne marchera pas il n’y a pas d’illusion. Et c’est plutôt susceptible d’être interprété comme une blague politique nulle.

 

Pareil, si on dit qu’un gros lapin traverse la pelouse on sait tous à quoi ressemble un lapin !

On connait la norme de taille pour cet animal on va donc pas s’amuser à imaginer un lapin gros comme un Hippo.

 

Dans la section suivante on explique que les intuitions causales s’opposent au raisonnement statistique.

 

Ici c’est le système 2 qui prend le dessus. La pensée statistique demande une formation et c’est pour ça que peu de gens l’utilisent aujourd’hui.

Le système a faim d’explications causales car elles donnent du sens à ce qui se passe même si c’est de façon émotive et donc nous réserve parfois des surprises

 

Moralité :

Une nouvelle expérience n’a pas besoin d’être répétée souvent pour donner une impression de normalité.

 

Chapitre 7

La machine à tirer des conclusions hâtives

 

En l’absence d’un contexte explicite le système 1 traite par lui-même un contexte vraisemblable

 

Dans le doute le système paris sur une réponse et est guidé par les expériences vécues, il suit aussi des règles intelligentes : des événements récents et le contexte du moment.

L’incertitude et le doute sont du ressort du système 2.

 

Le système 1 associe les idées et ensuite le système 2 analyse s’il y a un sens ou un non-sens.

Quand le système 2 est fatigué le système 1 domine. En d’autres termes on a plus de chances d’être influencé par des messages persuasifs comme les publicités quand nous sommes épuisés.

 

Section suivante : on nous parle de l’effet de halo

L’effet de halo est une série d’associations d’idées en rapport à un point d’origine (une chose une personne)

 

Si on donne des caractéristiques d’une personne on retiendra soit les deux premières soit les deux dernières selon le schéma mental des individus.

 

L’effet de halo est aussi visible lors de la correction de texte.

 

Exemple : si un professeur corrige toutes les copies à la suite les notes ne sont pas les mêmes que si il corrige toutes les questions à la suite (dans la méthode une on corrige l’ensemble des questions puis on passe à l’élève suivant, dans la méthode deux on corrige toutes les 1ère questions puis toutes les 2nde questions et ainsi de suite.)

L’effet de halo est nettement visible dans la première méthode : si l’élève a bien répondu à la 1ère question il a de meilleures notes, et inversement. Dans la deuxième méthode le fait de passer d’une personne à une autre casse cet effet de halo

 

Pour conclure on nous parle du COVERA. C’est-à-dire : Ce que ce que l’On Voit Et Rien d’Autre

 

Concrètement ça veut dire qu’en cas de manque d’information c’est le système 1 qui agit le système 2 étant dans l’incapacité de vérifier les infos. Ça peut être le cas quand on se passe sur le rapport d’un expert dans lequel les informations ne sont pas assez détaillées

 

Chapitre 8

La mécanique du jugement : Évaluation primaire

Le système 1 évalue constamment des problèmes principaux.

Ces situations sont systématiquement évaluée en tant que bonne ou mauvaise.
Par exemple distinguer un ami d’un ennemi en un simple regard.
Le système 1 analyse alors la forme du visage, l’expression faciale,…

Nous sommes biologiquement très disposé à rejeter les personnes qui ne présentent pas les attributs auxquels nous accordons de la valeur

Le système 1 comprend le langage et sa compréhension dépend des évaluations primaires qui sont effectuées régulièrement comme la perception d’événements et de la compréhension de messages.

Si on prend 12 cubes, que l’on fait une pile de 6 et que l’on met les 6 autres par terre.

On réalise que la pile est plus haute que ceux au sol. Mais dans un premier temps on ne sait pas que le nombre de cubes est identique. Il nous faut les empiler pour réaliser que la hauteur est bien la même. Après tout ils n’avaient pas forcement la même taille.

L’évaluation primaire est alors confirmée.

 
Le système 1 a aussi une échelle d’intensité sous-jacente qui permet d’établir des équivalences entre des dimensions différentes par exemple on sait que le meurtre n’a pas la même gravité qu’un vol à l’étalage. Ou bien que 2 est plus grand que 1 m.

Le système 1 effectue de nombreux calculs en même temps.

Certains sont des évaluations de routine qui se déroule constamment.

La représentation en 3D de ce que nous regardons, la position des objets, et leurs identités.

Aucune attention n’est nécessaire pour déclencher cette opération de surveillance constante

Certaines évaluations ne sont pas de routine par exemple le calcul de notre bonheur ou bien compter les mots dans une phrase.

Moralité :
Évaluer les gens pour savoir s’ils sont séduisants ou non est une évaluation primaire vous le faites automatiquement que vous le vouliez ou non et ça vous influence.

Il y a des circuits dans le cerveau qui évaluent la tendance à dominer à partir de la forme du visage.

 

La proportionnalité entre des valeurs mesurables et sociales